Phytothérapie : l'arnica

01/04/2015 07:13

Il y a plusieurs décennies la phytothérapie a été passée au second plan en faveur des médicaments issus des industries pharmaceutiques. Cependant, de nos jour la phytothérapie fait sont grand retour au sein des populations occidentales et la demande en huiles essentielles ou plantes séchées ne cesse de croitre au nom de : "ce qui est naturel est forcément bon pour la santé" ou "ce qui est naturel est meilleur que les éléments de synthèse!".

Il nous semble donc opportun de vous présenter certaines de ces plantes médicinales afin de s'en faire un avis plus clair.

 

Aujourd"hui, voyons l'arnica!

 

Nom commun : arnica.

Noms botaniques : Arnica montana, Arnica chamissonis.

Noms anglais : arnica, mountain tobacco, wolf’s bane.

Parties utilisées : sommités fleuries.

Habitat et origine : plante vivace originaire des régions montagneuses de l’Europe et du sud de la Russie. L’ouest de l’Amérique du Nord en compte également trois espèces : Arnica fulgens, A. sororia et A. cordifolia.

 

Apports nutritionnels :

Il y a dans l'arnica de nombreux flavonoïdes. Ils sont responsables de la couleur variée des fleurs et des fruits et représentent une source importante d'antioxydants dans notre alimentation. La plante contient également du thymol qui est un phénol se présentant sous forme de cristaux incolores avec une odeur aromatique caractéristique. On l'utilise notamment pour ses propriétés antiseptiques, antibactériennes et antifongiques ainsi que pour stabiliser les préparations pharmaceutiques.

Nous pouvons enfin trouver de la coumarine, une substance naturelle organique aromatique à l'odeur de foin fraîchement coupé. Elle a une action anti-oedémateuse résultant de l'augmentation du drainage lymphatique et de la stimulation de l'activité protéolytique (qui découpe les protéines) des macrophages (cellules du système immunitaire).

 

Données médicales :

En médecine traditionnelle, l'usage de l'arnica des montagnes est décrit dans des pharmacopées européennes pour son usage sur le traitement de petits traumatismes comme les hématomes ou les troubles menstruels légers.

Si des études de pharmacologie ont suggéré un effet analgésique et anti-inflammatoire, il n'existe pas d'étude clinique ayant confirmé la présence de tels effets chez les humain. Les études sur les préparations homéopathiques n'ont pas montré d'efficacité supérieure à un placebo.

Utilisations en cas d'hématomes, oedèmes, dislocations, contusions, douleurs musculaires et articulaires, furoncles, piqûres d’insectes...

Infusion pour compresses : Infuser, durant 5 à 10 minutes, 2 g de fleurs séchées dans 100 ml d’eau bouillante. Laisser refroidir et appliquer sur la partie atteinte, plusieurs fois par jour, une compresse imbibée de cette infusion.

Teinture : Diluer une partie de la teinture dans de l'eau. Appliquer sur la partie atteinte, plusieurs fois par jour, une compresse imbibée de cette infusion.

Onguent : Appliquer, plusieurs fois par jour, sur la partie atteinte.

 

Utilisation dans le cas d'inflammations de la cavité orale et de la gorge :

Teinture : Diluer une partie de teinture dans dix parties d’eau. Utiliser cette solution comme rince-bouche ou gargarisme plusieurs fois par jour. Ne pas avaler !

 

Contres indications :

Il n'a pas été décrit de contre-indications en usage externe et en usage interne, en homéopathie, selon les dosages prescrits.

Effets indésirables : Il a été décrit des dermatites, après usage externe de l'arnica, et des eczémas, à la suite de traitements répétés.

Interactions : Des cas d' allergie croisée avec d'autres plantes médicinales (pissenlits, marguerites, famille des astéracées) ont été rapportés chez des patients souffrant d'allergies à ces plantes. Il n'existe pas d'autres interactions nocives pour la santé.

Interactions avec des médicaments : Pas d'interaction connue.

 

Afin de fournir les laboratoires pharmaceutiques, dont la demande européenne annuelle est estimée à 50 tonnes de capitules secs, cette arnica est cueillie à l'état sauvage. Cependant, cette demande croissante en produits phytothérapeutiques et homéopathiques et sa rareté semblent antinomiques. En effet, devant la raréfaction des stations sauvages, la cueillette tend à se concentrer sur quelques sites et à les surexploiter.

Pour limiter la surexploitation de la plante, je vous recommande d'utiliser d'autres sources phytothérapeutiques qui ont les mêmes propriétés que l'arnica mais dont l'exploitation ne mets pas en danger la pérénité des végétaux.

 

Rédigé par :
Baptiste Francillon
Diététicien,

labélisé benestar.
www.benestar-france.fr

 

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